Le vitrage chauffant
Exemples d’utilisation :
Vitrages chauffants dans la cabine de pilotage d’un navire afin d’offrir une visibilité claire et nette quelles que soient les conditions météo (© Vetrocech Saint-Gobain)
Vitrages chauffants dans une piscine d’intérieur pour supprimer la condensation et l’effet paroi froide (© Syselia)
Les + :
Le vitrage chauffant permet de maintenir une température de verre constante et confortable peu importe la température extérieure, éliminant du coup l’effet de paroi froide à sa proximité (souci majeur rencontré en isolation thermique) et en fait donc un produit très adapté aux régions de grand froid (pays nordiques, habitats en altitude, …).
Il peut dans certains cas constituer un très bon moyen de chauffage d’appoint.
Dans les locaux humides (spas, piscines, salles de sport, cloisons vitrées de salles de bain …) et donc soumis à de forts risques de condensation sur les parties vitrées, il s’avère être une solution très efficace. La chaleur induite sur le verre empêche la formation de buée, ce qui permet de supprimer le soufflage d’air sous les baies vitrées et de diminuer de façon significative la déshumidification. Les verres restent propres et transparents et permettent de continuer à bénéficier de la lumière naturelle.
Installé sur la face extérieure d’un double vitrage il peut constituer une solution de déneigement pratique, notamment sur les vitrages de toiture mais aussi d’éviter la formation de condensation sur les vitrages soumis à d’importants écarts de température notamment dans les pays froids et chauds.
Au même titre qu’un plancher chauffant, la part de flux thermique (échanges de chaleur) produite par un vitrage chauffant est de l’ordre de 60 % pour la partie radiative contre 40 % pour la partie convective.
Concept technique :
Vitrage chauffant (schéma de principe)
Un vitrage chauffant est généralement un double vitrage (voir schéma ci-dessus), très semblable dans son apparence à un vitrage ITR conventionnel (Isolation Thermique Renforcée) : utilisation d’un gaz isolant pour le remplissage du vitrage, couche basse émissivité (Low-E) et intercalaires type « warm edge ».
Pour le vitrage chauffant, une couche d’oxyde métallique conductrice transparente vient en sus recouvrir la paroi interne de l’un des verres (verre intérieur dans le cas du schéma).
De part et d’autre de cette couche sont disposées 2 électrodes permettant son alimentation électrique.
Lorsqu’un courant est appliqué, la couche conductrice dégage de la chaleur par effet Joule (dissipation d’énergie électrique sous forme d’énergie calorifique).
L’augmentation de la température de surface du verre intérieur est un inconvénient majeur. En effet, plus on chauffe le vitrage, plus on « chauffe l’extérieur » et plus les déperditions sont importantes.
A titre d’exemple, avec une température extérieure de 0°C et une température de consigne de 20°C, 35% de l’énergie électrique consommée (Ec) par le vitrage chauffant est perdue (Ep).
Dans ces conditions, le vitrage chauffant utilisé comme moyen de chauffage ne peut pas s’inscrire dans la transition énergétique.